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La digitalisation des collectivités locales

Le maire de la ville d’Autun, Vinvent Chauvet, nous a fait l’honneur d’accueillir Paul-Antoine de CARVILLE adjoint au maire de la ville de Sens. Ces deux hommes ont deux choses en commun. Ils sont à la fois élus locaux et entrepreneurs. Le maire d’Autun est aussi le co-organisateur de Startup SAFARI, tandis que l’adjoint au maire de Sens est co-fondateur de la startup Le Parapheur. Ensemble, ils ont discuté des différentes pratiques pour rendre nos villes plus connectées. Qui sait, la ville intelligente et high tech, c’est peut-être pour bientôt !

Voici un résumé de leur passage. Vous pouvez également regarder la vidéo en cliquant sur le lien en bas de l’article.

Les affaires publiques, la politique et la tech

Le Parapheur

Avec un associé, Paul-Antoine a monté Le Parapheur, qui a pour objectif de digitaliser la façon dont les collectivités gèrent leurs courriers. Ils interviennent également sur les appels téléphoniques ainsi que les mails. Ils ont comme client une quinzaine de villes de 2000 à 15000 habitants. Le challenge consiste à initier les habitants de ces villes à cette technologie et ce changement.

Le Parapheur est incubée dans l’incubateur de ScinecePo Paris ce qui est étonnant. Cette école n’a pas pour vocation d’enseigner le commerce ni la technologie. Elle était éloignée des politiques entrepreneuriales durant longtemps. Paul Antoine pense qu’au travers de son incubateur, SciencePo a voulu permettre aux collectivités de prendre la vague du web et du numérique afin de favoriser le développement de startups spécialisées dans la digitalisation des collectivités et organismes d’état.

Les startup d’état

Dans toute cette affaire, la mine d’or tant recherchée se nomme « les développeurs ». Ce sont eux dont l’état a besoin pour pouvoir coder de nouvelles solutions. L’exécutif veut les amener à créer des startups à destination d’un marché publique. En effet, en France il y a 36 000 communes qui n’ont pas les moyens de se payer des développeurs en interne pour coder leurs solutions. Alors c’est un gros marché à conquérir pour les startups.

Cependant il y a des difficultés à mettre en place un tel marché car parmi ces 36 000 communes dispersées sur le territoire, certaines sont des villages plutôt isolés; d’autres sont encore en zone blanche internet (pas de bonne connexion à internet). Il y a aussi le conflit générationnelle des élus d’un certain âge, qui se sentent éloignés de toute cette tendance numérique.

Les collectivités territoriales vont-elles devenir technophiles ?

Il y a plusieurs types de communes et d’élus. Certains sont encore réticents au changement car ils sont à la recherche de simplicité. D’autres ont déjà un pied dans le numérique et pourraient prendre le train en marche. Il faut juste faire prendre conscience à ces deux types de communes que le basculement est en route. Ce n’est qu’une question de temps.

De plus, avec les temps que nous vivons et les règles imposées par le confinement, la digitalisation est très efficace. Avant le confinement, les rendez-vous étaient fait en présentiel. Cela imposait un déplacement au maire et ces collaborateurs. Mais aujourd’hui, à cause de la distanciation sociale, les communes se sont mises aux visio-conférences. Pour Le Parapheur, le démarchage des villes par les startups finira de les convaincre à la digitalisation.

Le cloud est-ce pour les communes ?

Dans la digitalisation de nos communes, il y a un débat qui demeure sur le stockage des données. La pensée la plus véhiculée en France est le stockage des données sur le territoire français. Nos collectivités se disent qu’il faut avoir nos propres serveurs. Soit à la mairie; soit sur des serveurs domiciliés sur le territoire afin de garantir la sécurité des informations. Puis il y eu un changement de pensée. On s’est dit que le cloud est la bonne solution car il est économique. Mais l’incendie de l’hébergeur OVH vient remettre en question ces nouvelles dispositions car il y a eu des pertes de données.

Pour Paul-Antoine, il ne faudrait plus avoir de serveurs locaux. Ils coûtent chers à entretenir et il y a le risque des attaques informatiques par des pirates. Economiquement parlant le cloud remporte la victoire.

Du côté de la sécurité, entre avoir son serveur en mairie ou chez un hébergeur, Paul-Antoine préfère le cloud. Les hébergeurs sont capables de protéger nos données. Ils respectent également le RGPD. L’incendie d’OVH peut être vu comme un accident industriel. Il n’en arrive pas tous les jours. Ce n’est pas parce qu’un centre est incendié que tous les centres le seront.

Conclusion

La digitalisation des collectivités territoriales est en cours. Il demeure quelques résistances au changement, ce qui est normal. Néanmoins la COVID ainsi que les confinements ont accélérés le processus. En outre, c’est un grand marché qui s’ouvre aux jeunes entrepreneurs et startups alors les solutions digitales ne tarderont pas.

Suivez le lien pour suivre la vidéo.

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