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L’entrepreneuriat dans le domaine de la santé

On a eu le plaisir d’accueillir sur la scène impact de Startup SAFARI Virtual Experience, Maëlle Batti, manager de l’espace collaboratif de travail chez La Ruche. Elle a accueilli Miora ranaivoarinosy, cofondatrice de Caring Company Project et Stephan Dattner, cofondateur de TUTTIS. Ils ont discutés de plusieurs clichés concernant l’entrepreneuriat dans la santé.

Cet article est une retranscription de leur passage, et vous avez la possibilité de suivre le replay vidéo avec le lien disponible en bas de page. 

Présentation des projets 

Caring Company Project 

Caring Company Project s’adresse aux salariés aidants. Ce sont des salariés dans une entreprise qui s’occupent d’autres salariés en perte d’autonomie. Elle forme ses salariés à gérer à la fois leurs responsabilités ainsi que suivre et aider leur collègue en situation d’handicap.

TUTTIS

Quand on décrit une situation qui a été vécue, on parle d’analyse pratique. Le fait de la décrire fait qu’on comprend beaucoup mieux ce qui s’est passé. On se professionnalise, on gagne en compétence. Habituellement utilisée dans le secteur de la santé, cette méthode se concrétise par une réunion autour d’une table pour comprendre ce qui s’est passé dans telle ou telle situation. Le problème, c’est que personne n’a le temps pour le faire. L’idée de TUTTIS est donc de digitaliser cette méthode et susciter cette réflexion collective au travers d’une plateforme digitale.

Sujet 1 : Qu’est-ce que la santé ?

La définition de l’OMS pour la santé est bien claire. La santé ne s’arrête pas à l’absence d’une maladie ou d’un handicap. Elle incorpore tous les aspects d’amplitude et de bien être. A ce titre, il faut que la santé soit accessible à tous, quelque soit la situation économique. La santé c’est aussi prendre soin de quelqu’un. Ceci peut dépendre de la situation familiale de la personne. Pour Miora, il lui a fallu prendre soin de son père.

Sujet 2 : La légitimité des entrepreneurs de la santé

En effet, la légitimité est un enjeu pour les entrepreneurs. Au tout début de TUTTIS, Stephan et sa cofondatrice Anaïs ont été reçus par la DGOS (La Direction Générale de l’Offre de Soins). Deux chirurgiens étaient présents. Ils ne regardaient que Stéphan et ne parlaient qu’à lui. Et pourtant c’est Anaïs qui a eu l’idée du projet. Anaïs, l’infirmière cadre de santé, une femme, n’avait aucune légitimité pour eux. Le domaine médical est régulé et véhicule certains préjugés. La légitimité est un enjeu lourd dans ce milieu. Il faut s’entourer d’avance par les gens qui ont de la légitimité et qui sont reconnus pour pouvoir entreprendre. 

Pour Miora, sa légitimité a été assurée grâce à son entreprise innovante. Il faut faire la différence entre les solutions qui répondent déjà au besoin du marché.  Elle répondait à un besoin exprimé différemment. Alors la question de la légitimité était vite réglée. 

Sujet 3 : Construire sa légitimité 

Pour construire la légitimité de TUTTIS, il fallait qu’ils montrent qu’ils étaient capables de réunir des personnes pendant deux heures autour d’une table sur internet. Ils ont pris deux ans pour réaliser cela et dire enfin que oui, TUTTIS fait de l’analyse de pratique. Finalement ce qui compte pour Stephan, c’est la capacité à vendre. Il faut montrer que son concept n’est pas juste théorique mais pratique.

Sujet 4 : On a besoin d’innover mais il y a peu de subvention 

Du point de vue de Stephan, on va toujours en vouloir à l’état de réduire les budgets. C’est clair qu’il est défaillant sur ce point. Chacun pourra trouver quelque chose à lui reprocher. Il y a des silos et les entrepreneurs ne sont pas considérés comme faisant partie de ce monde, mais étant juste des entrepreneurs.

Ce sont des passerelles et des facilitateurs donc ils ont besoin de plus de soutien.

Sujet 5 : Est-ce tabou d’être entrepreneur et chercher à gagner de l’argent ?

C’est oui et non. La réponse de Miora était non. Une fois que les entreprises voient que la solution proposée répond vraiment à leurs problèmes, c’est avec plaisir qu’ils acceptent de payer. Cependant Stephan remarque que lorsque la solution s’adresse à certains membres du corps médical, ils trouvent assez difficile d’investir dans des solutions non gratuites. Leurs arguments se basaient sur leur sous rémunération pourvu par les hôpitaux. 

Voici le lien de la vidéo de leur passage.

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